En tant que chirurgien-dentiste, la quête de l’excellence fait partie de votre ADN. Mais n’avez-vous jamais remarqué que ce perfectionnisme, pourtant essentiel dans vos actes cliniques, devient parfois un frein dans d’autres aspects de votre activité ?
Dès vos études, on vous a inculqué la rigueur et la précision. Chaque détail compte, chaque geste doit être parfait. Cette exigence est louable et nécessaire pour les soins, mais que se passe-t-il quand elle envahit toutes les sphères de votre cabinet ? Combien de temps passez-vous à peaufiner des tâches administratives qui pourraient être déléguées ? Combien de fois avez-vous reporté un projet parce que les conditions n’étaient pas « optimales » ? Ce perfectionnisme qui vous rassure ne serait-il pas en train de vous limiter ?
L’économiste Pareto l’a démontré : 80 % des résultats proviennent de 20 % des efforts. Dans votre cabinet, cela signifie qu’une grande partie de votre énergie est peut-être investie dans des détails qui n’impactent que marginalement vos résultats. Ne serait-il pas plus judicieux de concentrer cette énergie sur les aspects vraiment essentiels ?
Votre équipe ressent probablement la pression de cette quête de perfection. Les assistantes n’osent peut-être plus prendre d’initiatives, craignant de ne pas atteindre vos standards. Et vous, combien de nuits avez-vous passé à ruminer sur des détails que vos patients n’ont même pas remarqués ?
L’enjeu n’est pas d’abandonner toute exigence, mais d’apprendre à la doser. La perfection est indispensable pour vos soins, mais qu’en est-il de la rédaction de vos emails ? De l’organisation de votre agenda ? De la disposition de votre salle d’attente ?
Trois recommandations pour mieux doser votre perfectionnisme
- Déléguez les tâches non cliniques
Confiez la gestion administrative, la rédaction des emails ou la planification de l’agenda à des membres compétents de votre équipe. Cela vous permettra de concentrer votre énergie sur vos actes cliniques et la relation patient.
- Fixez des limites de temps pour les projets secondaires
Ne cherchez pas la perfection dans des domaines peu critiques. Par exemple, ne passez pas plus de 15 minutes sur un email ou la disposition de votre salle d’attente. Apprenez à reconnaître quand une tâche est « suffisamment bonne ».
- Encouragez l’autonomie au sein de votre équipe
Installez un cadre clair pour les tâches quotidiennes et laissez vos collaborateurs prendre des initiatives. Cela réduit la pression que votre perfectionnisme peut leur imposer, tout en renforçant leur engagement et leur efficacité.
Ces ajustements libéreront du temps et de l’énergie pour ce qui compte vraiment : la qualité des soins, la relation patient, le développement de votre cabinet.
Le coût réel du perfectionnisme
Temps perdu, opportunités manquées, stress accumulé, tension dans l’équipe… La quête de la perfection absolue peut devenir votre plus grand obstacle à l’excellence véritable. Le vrai courage professionnel ne réside-t-il pas dans la capacité à accepter que tout ne soit pas parfait ? À faire confiance à votre équipe ? À vous concentrer sur l’essentiel plutôt que sur l’accessoire ?
Le perfectionnisme clinique fait votre force. Mais appliqué sans discernement à tous les aspects de votre cabinet, il peut devenir votre plus grande faiblesse. L’excellence véritable n’est pas dans la perfection systématique, mais dans la capacité à identifier où elle est vraiment nécessaire.
Vous vous reconnaissez dans cet article ? Vous souhaitez libérer votre potentiel en apprenant à doser votre perfectionnisme ? Nous vous accompagnons !