Être dentiste, c’est soigner… mais aussi diriger une véritable entreprise.
Entre les charges, les investissements et la gestion du quotidien, beaucoup de praticiens travaillent dur sans jamais se sentir réellement libres.
La liberté financière ne signifie pas “arrêter de travailler” — elle consiste à choisir comment, quand et pourquoi vous travaillez.
Voici les 5 étapes essentielles pour atteindre cette indépendance, inspirées du livre Business to Bonheur de Cyril Gaillard, chirurgien-dentiste et coach en développement de cabinet.
Étape 1 : Comprendre sa situation financière réelle
La première étape, c’est la lucidité. Beaucoup de praticiens connaissent leur chiffre d’affaires, mais très peu savent combien ils gagnent réellement à l’heure.
Le chiffre d’affaires ne dit rien sans la rentabilité. Deux cabinets peuvent afficher 600 000 € par an, et pourtant, l’un dégagera 40 % de marge quand l’autre peinera à en atteindre 20 %.
Reprenez vos chiffres et mettez-les à plat : combien d’heures cliniques effectuez-vous réellement chaque mois ? Quelle est votre production horaire ? Quels sont vos postes de charges les plus lourds ?
Cet exercice est essentiel : il vous montre la réalité de votre performance, mais aussi vos zones de fragilité.
Cyril Gaillard le résume ainsi : “On ne pilote bien que ce que l’on mesure.”
Tant que vous ne regardez pas vos chiffres en face, vous ne pouvez pas décider en pleine conscience.
Étape 2 : Gérer avant de gagner
Avant de chercher à augmenter vos revenus, commencez par stopper les fuites. Dans la majorité des cabinets, il existe entre 10 et 20 % de rentabilité perdue à cause d’habitudes mal calibrées : abonnements inutiles, stocks trop importants, tâches administratives non déléguées, ou encore actes peu rentables maintenus “par habitude”.
Reprendre la main sur la gestion, c’est faire le tri entre ce qui crée de la valeur et ce qui en consomme. Une dépense n’est pas mauvaise par nature : une formation d’équipe, un bon logiciel ou une assistante mieux formée sont des investissements. En revanche, tout ce qui n’améliore ni la productivité ni l’expérience patient mérite d’être réévalué.
La liberté financière commence rarement par “plus de patients” — elle commence par mieux piloter ce que vous avez déjà.
Étape 3 : Se fixer des objectifs financiers clairs
Un cabinet sans objectif, c’est un navire sans cap.
Fixer une direction, c’est décider ce que vous voulez vraiment atteindre — pas seulement en termes de revenus, mais aussi d’équilibre.
Demandez-vous : combien d’heures de soin souhaitez-vous faire chaque semaine ? Quelle production horaire visez-vous ? Quelle marge nette aimeriez-vous maintenir ? Ces réponses vous permettront d’établir votre propre équation de liberté.
Par exemple : viser 400 000 € de chiffre d’affaires annuel en travaillant quatre jours par semaine, avec 40 % de marge nette, est un objectif parfaitement atteignable pour un cabinet structuré.
Pour y parvenir, il ne s’agit pas de travailler plus, mais de travailler plus juste : mieux répartir les actes, améliorer la présentation des devis, réduire les no-show, et renforcer la pédagogie patient.
Cyril Gaillard rappelle souvent qu’un objectif n’est efficace que s’il est mesurable et aligné sur vos valeurs. C’est lui qui guide vos décisions quotidiennes et qui transforme une ambition en trajectoire.
Étape 4 : Créer des revenus qui travaillent pour vous
La plupart des dentistes dépendent à 100 % de leur temps clinique. Pourtant, l’un des piliers de la liberté financière consiste à faire en sorte que votre argent travaille pour vous.
Cela passe d’abord par l’immobilier professionnel : détenir les murs de son cabinet via une SCI permet de transformer un loyer en actif, tout en sécurisant son activité.
Vient ensuite l’investissement financier, souvent négligé par peur ou manque de temps. Une épargne programmée bien construite sur plusieurs années peut devenir un véritable pilier de stabilité à long terme.
Enfin, certains praticiens développent des sources de revenus complémentaires : enseignement, formation, consulting, ou création de contenu professionnel. Ces activités prolongent l’expertise clinique tout en ouvrant de nouvelles perspectives.
La clé est de commencer petit, mais maintenant. Même une épargne régulière de 10 % de vos revenus peut, sur le long terme, créer une vraie indépendance.
Étape 5 : Adopter la posture de dirigeant-investisseur
La dernière étape n’est pas financière, mais mentale.
Devenir libre, c’est accepter de changer de posture : passer de celle du praticien qui subit son agenda à celle du dirigeant qui le pilote.
Un dirigeant-investisseur ne travaille pas plus, il réfléchit différemment.
Il bloque des temps de pilotage dans son agenda, délègue ce qui peut l’être, suit ses indicateurs chaque mois et anticipe les grands mouvements de son activité. Il sait dire non à ce qui ne sert pas sa vision.
C’est cette posture qui permet de bâtir un cabinet durable, aligné et rentable. Comme le dit Cyril Gaillard : “La liberté ne s’improvise pas, elle se structure.”
La liberté financière n’est pas un rêve, c’est une méthode
Atteindre la liberté financière, ce n’est pas une promesse vide — c’est un processus structuré, accessible à tout praticien prêt à se remettre en mouvement.
En comprenant vos chiffres, en gérant avec rigueur, en fixant des objectifs précis, en diversifiant vos revenus et en adoptant une posture de dirigeant, vous posez les fondations d’une indépendance réelle et durable.
Le but n’est pas seulement de gagner plus, mais de retrouver du sens, du temps et de la sérénité dans votre pratique.
Chaque dentiste peut construire un modèle où la performance et l’équilibre cohabitent. Il suffit d’un premier pas : celui de regarder son cabinet comme une entreprise à piloter, et non comme une charge à supporter.
Chez GAD Consulting, nous aidons les dentistes à faire ce pas chaque jour — avec une méthode, un regard expert, et des résultats mesurables.